Choisissons bien les 1ers vêtements que l'on met sur notre peau !

Top 7 des choses à retenir du documentaire Arte sur la Fast Fashion

Photo ronde d'une étique avec écrit fast fashion les dessous de la mode à bas prix sur un fond beige

Suite au documentaire Arte sur la Fast Fashion dont tout le monde parle, voici un résumé des choses à retenir (pour celles qui n'ont pas encore eu le temps de le voir, et celles qui souhaiteraient y revenir).

1. La Fast Fashion c'est quoi ?

C’est le fait de produire très rapidement, et en masse, du prêt à porter, à bas prix. Littéralement : la mode rapide.

Les avantages ? Pouvoir renouveler sa garde robe, selon ses envies et ses humeurs, pour pas cher.

Les inconvénients ? Entre esclavage moderne, surproduction, surconsommation et pollution, les inconvénients de la FF sont nombreux ! Et pourtant, cela ne nous empêche pas de continuer d'en acheter. Ces marques restent aujourd'hui les leaders du marché de la mode !

Topshop, Primark, Pretty Little Things, H&M... Les marques de fast fashion sont nombreuses. On les connaît toutes et on y est toutes déjà allées au moins une fois, que ce soit pour un t-shirt, une robe, ou un pack de culottes !

Aujourd’hui, il existe des marques de Fast Fashion dans le monde entier. Celles-ci ont toutes un seul et unique but: produire plus, pour moins, afin d'augmenter leur marge, qui est d'en moyenne 90%. Pour un t-shirt Boohoo à 12€ donc, le coût de production est d'environ 1,20€. (Sachant que celui-ci inclut en général les matières premières + la fabrication et parfois aussi le transport, pas besoin d'être Einstein pour comprendre qu'il y a un gros problème). A titre de comparaison, le coût de production des culottes Muse Underwear est de 7€. Si on se faisait la même marge, on devrait vous les vendre 63€ ! Pas sûre que vous les achèteriez...

Sachant tout cela, pourquoi continuons-nous d'acheter ?

2. Une analyse sociologique

Moins de 30€ pour une super belle robe, comment résister ? Pourtant, nous avons tous déjà entendu parler des mauvaises conditions de fabrication, qui permettent un prix aussi bas. Mais il y a toujours une différence entre ce que l’on pense et nos actions.

Finalement, ce que nous dit le documentaire, c'est que nous avons besoin d'être bien habillé, afin de nous sentir bien. Les vêtements représentent qui nous sommes et ils nous "valident socialement" auprès de notre entourage. Avez-vous déjà entendu parler de la première impression ? La première impression c’est l'instant où nous rencontrons une personne pour la 1ère fois. Cela peut être pour un entretien d’embauche, un rendez-vous galant, ou une simple rencontre. Nous allons nous fier aux 5 premières minutes pour nous faire un avis sur quelqu’un. Si le feeling avec l’autre se passe bien dès le début, nous apprécierons la personne et inversement. C’est pourquoi il nous est important de bien dégager qui nous sommes et d’être bien habillé pour se sentir bien.

Il est donc compliqué (et psychologiquement, c'est normal) de résister à de tels prix. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où, même si l'on aimerait qu'il en soit autrement, l’apparence compte beaucoup ! Et c'est encore plus vrai avec l’essor des influenceurs sur les réseaux sociaux. Ils exposent leurs styles de vie et leurs looks vestimentaire au monde entier. Ce qui nous donne donc envie de leur ressembler (et donc d'acheter).

C'est pourquoi la mode devient de plus en plus addictive de nos jours : l'essor des réseaux sociaux nous pousse à la surconsommation.

 

3. Le rôle des influenceurs

Sur Instagram, 1 publication sur 2 est consacrée à la mode. Nous sommes donc en permanence exposés (et/ou à la recherche) de nouveaux looks, de nouvelles marques, et de nouveaux vêtements. Ceux-ci sont portés par des influenceurs qui se doivent d’avoir toujours une tenue différente à présenter à leur communauté : « être bien habillé pour être bien accepté ».

 

Les marques font appel aux influenceurs pour mettre en place une stratégie marketing. Celle-ci dont l’objectif est de vendre plus et de provoquer des pulsions d’achats.

 

Parce qu'elle est mise en avant par un influenceur, on pense donc que telle ou telle marque est tendance alors que les influenceurs sont simplement payés pour parler du produit.

 

Même si cela ne veut pas dire que le produit est forcément "mauvais" et que les influenceurs ne font que leur travail, il est parfois difficile pour certaines personnes de faire la différence, et de se retenir d'acheter.

 

Quelqu’un à qui on veut ressembler nous parle de ses achats, partage son avis sur tel ou tel produit et une relation de proximité s'instaure alors avec l’influenceur en question, lorsque nous portons les même vêtements. Et cela nous pousse encore une fois, à la surconsommation...

4. Les raisons à la surconsommation

La surconsommation est aussi favorisée par la facilité d’achat en ligne : c'est rapide et pas cher. En plus d'acheter trop, nous voulons tout rapidement. Quoi de mieux que la livraison en 24/48h ?

En effet, il est possible de passer commande et de recevoir le produit en moins de 48h. Les grandes marques font appel à des sociétés de transport qui embauchent des auto-entrepreneurs pour faire les livraisons. Ceux-ci sont payés à la livraison et donc sous le taux horaire minimum.

Il semblerait que les normes légales soient contournées par le statut des livreurs. Ceux-ci sont à leur compte, ce qui évite les taxes, les assurances, et tout autre surcoût. 

De plus, un message positif est transmis à notre cerveau lorsque nous sommes face à un prix bas. Avec un budget de 100€ par exemple, il serait possible de s’acheter un joli jean d’une bonne marque. Mais pourquoi se contenter d’un simple produit alors qu’une commande en ligne chez H&M par exemple, peut proposer 4 à 6 produits pour le même prix !

Seulement, des prix si bas, ne peuvent garantir des conditions de fabrication sans dangers pour la main d'oeuvre.

5. Les conditions de fabrication de la Fast Fashion

Nous le savons tous, les conditions de travail de la Fast Fashion sont atroces. Entre l’exploitation des ouvriers, le travail des enfants dans certains pays, les risques sanitaires, et les salaires misérables, les normes légales sont contournées. Et c'est sans compter les conditions de travail dangereuses, dans des bâtiments pas aux normes, qui ont déjà coûté la vie à des milliers d'ouvriers.

 

Pourtant cela ne nous empêche pas d’acheter.

 

Ce que nous savons moins c’est qu’il existe des usines même en Europe, notamment au royaume uni qui exploitent des ouvriers pour un salaire horaire de 3€ et avec des horaires instables, de 0 à 15h par jour. Les ouvriers ne sont pas déclarés et l’embauche repose sur un système de précarité.

 

Le prix peut donc être un bon indicateur des conditions de fabrication de nos vêtements (attention tout de même à ne pas prendre cette remarque au pied de la lettre), et un label comme "Fair Wear" peut vous aider à y voir plus clair (tout en se rappelant que les labels coûtent chers et que toutes les marques ne peuvent pas en avoir). En bref, payer des vêtements pas ou peu cher, n'est pas normal. Et en plus de toucher la main d'oeuvre, cela touche aussi l'environnement.

 

6. Impact de la Fast Fashion sur l’environnement

L'impact de la fast fashion sur l'environnement est désastreux, et les tissus en sont souvent la cause.

En effet, la fabrication des fibres et des matières peuvent être très nocives pour l’environnement et très polluantes. Cela concerne les fibres naturelles comme le coton. Celui-ci est cultivé avec des produits chimiques toxiques (insecticide, pesticide, etc) et est très gourmand en eau. Mais cela concerne aussi les matières synthétiques, dont les microparticules sont rejetées dans l'environnement, ce qui pollue les nappes phréatiques et les océans.

A cela il faut ajouter le transport, qui représente 10% des effets de serre. Un pourcentage non négligeable qui participe à faire de la mode la deuxième industrie la plus polluante au monde après le pétrole. Privilégier du coton (bio ou non) n'est donc pas toujours la solution non plus, et le mieux reste donc de consommer le plus local possible !

7. La viscose et ses dangers

La viscose est une fibre artificielle, à mi-chemin entre la fibre naturelle et la fibre synthétique. Elle est obtenue à partir de matières végétales avant de subir une transformation chimique. Celle-ci est mise en avant par les marques comme : « La fibre écologique par excellence ».

Si la viscose est une matière naturelle à l’origine, la transformation chimique qu’elle subit, ne la rend pas du tout écologique. En effet, lors de cette transformation, les entreprises font appel à du CS2. Un produit chimique très dangereux avec lequel il ne faut pas entrer en contact.

Ce composant peut entraîner des maladies des yeux, de peau, une perte de fertilité et des problèmes vasculaires. L’exposition prolongée au CS2 entraine aussi des anomalies au niveau du cerveau. En bref, cela détruit la vie de centaines d’ouvriers chaque année.

C’est pourquoi, il est important de se méfier de ce qui est mis en avant dans la publicité ou dans les commerces pour ne pas se faire avoir.

8. L'impact du modal® de Muse Underwear

Premièrement, nos culottes sont faites en Modal®, une viscose durable. Le modal® que nous utilisons est obtenue à partir de bois de hêtres de forêts européennes et certifiées FSC. Il est transformé à partir de solvants non toxiques et circulaires (recyclés ou réutilisés). Cela n’abime ni la planète ni la vie des ouvriers chargés de cette transformation. La fibre est tricotée en France, près de Troyes, par Bugis. Deuxièmement, la fabrication et la teinture sont également certifiées Oeko-Tex-100. Une norme de contrôle internationale, en rapport avec les substances nocives dans les textiles. Celle-ci certifie la non-toxicité des textiles et colorants présents dans les textiles.

En conclusion, le modal que nous utilisons n'a rien à voir avec celui des marques de la FF et nous attendons d'ailleurs une certification en plus, parce que des actions valent plus que des mots. Sans oublier le fait que tout est fait en France. C’est plutôt rassurant non ?

Et pour celles qui voudraient (re)voir le documentaire en entier, vous pouvez cliquer ici.

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